Logo image
Logo image

Qu'est-ce que la résistance mentale ?

4 minutes
La ténacité mentale est une qualité très appréciée par les athlètes. Apprenez ce que c'est et comment en tirer le meilleur parti pour augmenter les performances.
Qu'est-ce que la résistance mentale ?
Dernière mise à jour : 05 avril, 2021

De nombreux professionnels s’accordent à dire que la résistance mentale est l’une des compétences les plus importantes dans la vie. Elle est fondamentale pour surmonter les obstacles et persister face à l’adversité.

La résistance mentale présente de nombreuses similitudes avec la résilience. Toutes deux partagent une approche active et volontaire pour faire face aux situations stressantes. La similitude entre les deux concepts est telle que de nombreux modèles incluent la résilience dans la résistance mentale. Le terme “force mentale” est également souvent utilisé dans le même sens.

Savoir ce qu’elle est et comment elle influence est d’une grande aide pour pouvoir la renforcer chez les athlètes et les équipes. C’est pourquoi nous allons maintenant examiner ce qu’est la ténacité mentale et comment l’améliorer.

Qu’est-ce que la résistance mentale ?

Pour connaître plus en profondeur cette variable, il est très utile de l’étudier dans les modèles théoriques. En particulier, le modèle développé lors du congrès de la Société ibéro-américaine de psychologie du sport se distingue, dans lequel la ténacité mentale s’articule autour de quatre dimensions :

  • Compétences psychologiques : il s’agit d’être capable de contrôler les émotions négatives, de prendre des décisions sous pression ou de diriger l’attention sur ce qui est pertinent.
  • Personnalité résiliente : fait référence à une manière d’être basée sur l’engagement, le contrôle et le défi. Ces traits de caractère transforment l’évaluation d’une situation stressante en une opportunité de croissance et de développement personnel.
  • Variables sociales et environnementales : il s’agit de facteurs externes – parents, entraîneurs, coéquipiers ou arbitres – qui favorisent l’adaptation à la situation négative.
  • Stratégies d’adaptation : tout ce qu’un athlète fait pour éliminer l’inconfort. Par exemple, affronter activement les problèmes en cherchant des solutions plutôt que de les éviter.

Comment stimuler la résistance mentale

Some figure

La résistance mentale n’est pas un trait stable et fixe d’une personne, mais peut être développée et travaillée comme toute autre variable psychologique. Voici un aperçu de la manière de développer la force mentale.

1. Contrôler les réactions émotionnelles impulsives

Dans une situation stressante, il est normal de se sentir dépassé ou nerveux, mais un athlète ne doit pas laisser ses émotions prendre le contrôle de son comportement. Le contrôle des réactions émotionnelles augmente la capacité à faire face au stress avec succès.

Il est important de souligner que le contrôle des émotions ne signifie pas qu’il faut passer outre l’émotion, mais qu’il faut la vivre intérieurement sans la laisser interférer avec les actions. Par exemple, les techniques de respiration, comme la respiration profonde, sont très efficaces pour contrôler les réactions de colère ou de contrariété.

2. Chercher à affronter les problèmes, et non à les éviter

Les conflits sont une partie essentielle de la vie, et bien qu’ils puissent être désagréables, ils ne doivent pas être considérés comme quelque chose de négatif. Si vous savez comment les gérer correctement, ils sont une source importante de développement personnel.

Les personnes ayant une grande résistance mentale se caractérisent par une attitude courageuse et résolue face aux obstacles. Elles savent que l’évitement ne fait qu’accroître le malaise, et cherchent donc à résoudre les situations négatives et à en tirer des enseignements.

Avant d’affronter un problème, il est bon d’y jeter un coup d’œil et d’établir un plan d’action. Il ne s’agit pas d’avoir tout sous contrôle, car des événements imprévus peuvent toujours survenir. Il s’agit de connaître les solutions possibles ainsi que les avantages et les inconvénients de chacune d’entre elles.

3. Relativiser les pensées négatives

Comme pour les émotions, les pensées négatives sur vous-même ou sur l’avenir peuvent devenir si intenses qu’elles affectent vos performances sportives. Les contrôler n’est pas facile, car plus vous essayez de ne pas penser à quelque chose, plus il est difficile de le faire sortir de votre tête.

Malgré cela, il existe des techniques de contrôle de la pensée qui permettent d’en réduire la fréquence et l’intensité. L’une d’entre elles est la défusion cognitive. Cette technique consiste à relativiser, à prendre de la distance par rapport aux pensées et à les voir pour ce qu’elles sont : des verbalisations internes qui ne représentent pas nécessairement la réalité.

Some figure

L’exercice de défusion cognitive le plus connu consiste à placer la phrase “Je pense que…” juste devant la cognition négative. Par exemple, remplacer la pensée “Je ne gagnerai jamais un concours” par “Je pense que je ne gagnerai jamais un concours”.

La force mentale est utile dans tous les domaines de la vie

La force mentale est une qualité indispensable pour assurer une bonne performance sportive. En relation avec cette idée, selon une étude publiée par le Journal of Sport Psychology, l’athlète qui veut atteindre des niveaux de performance élevés doit être fort physiquement, mentalement et émotionnellement.

En outre, cette capacité peut également vous aider à donner le meilleur de vous-même dans d’autres domaines de la vie. Alors pourquoi ne pas commencer à travailler sur votre résistance mentale ?


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Hernández, L. (2010). Fortaleza mental en el deporte. EDITORES, 15.
  • López-Gullón, J. M., García-Pallarés, J., Berengüi Gil, R., Martínez-Moreno, A., Morales Baños, V., Torres-Bonete, M. D., y Díaz, A. (2011). Factores físicos y psicológicos predictores del éxito en lucha olímpica. Revista de Psicología del Deporte, 20(2), 0573-588.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.