Le dopage dans la boxe : aspects juridiques

De récentes dénonciations sur des méthodes prétendument indétectables ont remis le dopage dans la boxe au centre des polémiques. Nous vous en disons davantage dans cet article.
Le dopage dans la boxe : aspects juridiques

Dernière mise à jour : 12 avril, 2020

Malgré toutes ses conquêtes et ses personnages inoubliables, la boxe figure dans un classement qui n’est pas digne de fierté. Selon les chiffres recueillis par la WADA (Agence Mondiale Antidopage), elle fait partie des 10 disciplines où l’on enregistre le plus de cas de dopage positif dans l’histoire du sport. Dans cet article, vous saurez tout sur le dopage dans la boxe.

Existe-t-il un dopage indétectable dans la boxe ?

Fin 2017, la médecine du sport a été révolutionnée par une découverte alarmante de deux médecins de la WADA. Selon eux, les connaissances et les technologies issues de la thérapie génique étaient utilisées pour parvenir à un dopage indétectable.

A partir de ces données, on a analysé l’injection volontaire d’un virus dans l’organisme du boxeur, capable de modifier son information génétique.

Il s’agit d’une conférence de Nicholas Rizzo et de Raul Saucedo durant la 96e Convention Annuelle de l’Association Mondiale de Boxe. Ce jour-là, une perspective complètement nouvelle et assez sombre a vu le jour.

Ces cas célèbres ont clairement montré que les tests de laboratoire et les règlements sportifs ne prennent pas en compte les nouvelles méthodologies et techniques de dopage dans la boxe.

D’une part, les lacunes technologiques ont empêché les laboratoires de la WADA de détecter des cas tels que le fameux “dopage génétique”. D’autre part, même si l’on parvenait à détecter la présence d’un certain virus dans le corps du boxeur, il serait peu probable de le sanctionner.

Il s’agit d’une pratique qui n’est pas expressément interdite par la législation sportive ou les codes de l’Agence Mondiale Antidopage. Existe-t-il donc une faille dans le règlement ?

Ainsi, la prévention et la “future” lutte contre le dopage dans la boxe dépendrait inévitablement des progrès de la science et de la médecine sportive. Il en va de même pour la mise à jour des textes juridiques. Et des règles éthiques régissant la pratique du sport au niveau international.

Aspects juridiques du dopage : importance de la mise à jour

Le cas ci-dessus est un exemple évident que les aspects légaux de la boxe doivent être actualisés en permanence. Effectivement, il n’est pas logique de prétendre que, dans un monde qui change de plus en plus rapidement, les lois et les règlements restent toujours les mêmes. Il faut penser que le sport et l’athlète seront en constante évolution, suivant le rythme de la société.

Un sportif qui s'injecte une substance dans le bras à travers une seringue.

Si nous parlons spécifiquement du dopage, nous voyons clairement comment la modernisation du concept lui-même a permis de réaliser des progrès significatifs dans la prévention. Traditionnellement, l’utilisation de méthodes, d’éléments ou de substances chimiques interdites ou non réglementaires, était interprétée comme du dopage.

Cependant, avec le passage des années et l’émergence de nouvelles méthodologies, le dopage a pris une dimension plus large dans le monde du sport. Et suite à la publication du Code Mondial Antidopage de l’Agence Mondiale Antidopage (WADA-AMA), le concept a commencé à intégrer tout acte qui viole les règles antidopage dans le sport.

Cet accord plus large a également permis de parler de manière légale du dopage au-delà de l’athlète. Depuis plusieurs années, les entraîneurs, médecins sportifs ainsi que les autres membres du personnel technique, médical et directif, peuvent également commettre le délit de dopage.

Qu’est-ce qui est légalement considéré comme du dopage dans la boxe ?

Fondamentalement, toute pratique ou acte qui enfreint les règles du Code Mondial Antidopage se considère comme tel. Voici également quelques exemples qui peuvent être classés comme du dopage sportif :

  • Utiliser des méthodes ou des substances interdites -ou essayer de le faire- pendant les compétitions ou les événements sportifs.
  • Présenter des substances interdites, comme leurs métabolismes ou marqueurs, dans le sang, l’urine ou autres fluides corporels des sportifs.
  • Le refus de fournir des échantillons ou de se soustraire à des essais cliniques/médicaux sans motif.
  • Se livrer à toute forme de tricherie ou de fraude lors des contrôles et des examens. Ou falsifier les résultats.
Un médecin qui montre un échantillon de laboratoire.
  • S’absenter des contrôles programmés en dehors des compétitions.
  • L’achat, la vente ou la possession de substances et de méthodes interdites (ou tenter de le faire).
  • Faciliter, appliquer ou prescrire des produits chimiques interdits aux athlètes. Et les encourager ou les inciter à les consommer, les acheter, les vendre ou les fournir à d’autres sportifs.
  • La création, la promotion ou la participation à des associations interdites.
  • Agir en tant que complice de l’une des conduites mentionnées ci-dessus. En couvrant ou en ne signalant pas ces infractions aux autorités compétentes.

Suite aux polémiques sur le dopage dans la boxe, la WADA fut contrainte d’intégrer également la thérapie génique dans sa Liste des Interdictions.

Par conséquent, selon la WADA, ceux qui pratiquent “l’usage non thérapeutique de cellules, de gènes ou d’éléments génétiques, ou la modulation de l’expression génétique, afin d’améliorer les performances sportives” pourraient être désormais accusés de délit de dopage.


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