L'importance de la communication dans le sport
La communication dans le sport ne retient pas toute l’attention quand on parle de méthodologie. Cependant, une équipe avec une bonne communication a souvent plus de succès. Mais, qu’est-ce qu’une bonne communication ? Comment y parvenir ?
Tout d’abord, il est nécessaire de préciser que la communication, en tant que moyen de contact et d’interaction entre les êtres humains, va au-delà du sport. En effet, la capacité de communiquer à des niveaux aussi complexes que le langage et autres canaux a été la base du développement de nos sociétés.
Cette compétence permet effectivement le développement, la coopération et la coordination du travail. Comme dans l’histoire de la Tour de Babel, lorsque les êtres humains ne peuvent pas communiquer, ils ne peuvent pas non plus atteindre leurs buts.
La communication dans le sport
Le sport, en tant qu’activité humaine, n’échappe pas à la nécessité de la communication. Pour comprendre les règles, travailler en équipe ou interagir avec les adversaires et le public, que ce soit par la parole, par des signes ou à travers des gestes, la communication est toujours présente. Nous pouvons donc la retrouver dans :
- Les entraînements : le travail avec des entraîneurs physiques et le personnel technique requiert une excellente communication. Elle est particulièrement considérée comme ‘bonne’ lorsqu’elle est fluide et que les récepteurs captent correctement le message.
- Les jeux : surtout entre les coéquipiers, les sportifs doivent bien s’entendre sur le terrain de jeu. Comprendre ce que l’autre va faire à travers un regard, un geste ou une phrase à distance est fondamental.
Qu’est-ce que la communication ?
La communication a lieu quand un émetteur fait parvenir un message à un récepteur à travers un canal. Ce dernier peut être linguistique ou paralinguistique. Néanmoins, la communication n’est jamais claire, concise et directe. En général, il existe plusieurs interférences.
Dans le domaine du sport, ces interférences sont d’une importance particulière. Il est donc indispensable que les sportifs acquièrent les compétences nécessaires pour les surmonter. Parmi les principales interférences, nous pouvons souligner :
- Ambiances saturées de bruit : les lieux où l’activité sportive se développe régulièrement sont souvent chargés de bruit de la part des supporters. Et cela peut rendre la communication difficile entre les participants.
- Présence de rivaux : souvent, les messages doivent être codés. Cela a lieu lorsque les membres de l’équipe s’entendent très bien.
- Rôles multiples : dans une équipe, il peut y avoir de nombreux participants, et en même temps, beaucoup de rôles différents. Si la communication n’est pas bien structurée, cela peut poser problème.
La communication assertive : fondamentale dans le sport
Sur le plan psychologique, la communication est un pilier sur lequel les membres d’une équipe peuvent s’appuyer afin d’accomplir leurs tâches conformément à certaines directives. Une communication verticale ainsi qu’un cadre de la part des entraîneurs permet de rendre les règles claires.
Par ailleurs, la communication assertive est atteinte lorsqu’un athlète, en plus de recevoir des ordres stratégiques, fait partie du processus dans lequel ces décisions sont prises. En effet, quand un sportif se sent partie intégrante d’un projet, cela signifie qu’il se sent écouté, qu’il possède une voix au sein de l’équipe.
Un athlète a besoin de se sentir reconnu au-delà de ses capacités sportives. Par conséquent, plus il participe au processus de communication, plus sa performance et celle de son équipe seront bonnes.
Le rôle de l’entraîneur
Les entraîneurs, en plus d’être un point de référence, sont ceux qui transmettent les directives fonctionnelles de l’équipe. Par conséquent, la communication assertive dépendra principalement des moyens de transmission de l’entraîneur. Voici certains conseils pour y parvenir :
- Être clair et concis : il est inutile de laisser certains aspects liés au jeu ouverts à l’interprétation. Il faut au moins essayer d’être clair dans les idées, les concepts et la manière dont ils sont transmis.
- Être direct : la communication par l’intermédiaire de tiers n’est pas la plus assertive et génère souvent l’effet du téléphone arabe.
- Utiliser plusieurs ressources : la communication n’est pas toujours orale. Un entraîneur a besoin de gesticuler, d’écrire, de dessiner et d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour transmettre ses idées.
- Permettre l’intégration : un entraîneur doit faire en sorte que son équipe se sente écoutée sans que cela n’interfère trop avec ses idées du jeu. Il doit ensuite établir une communication bidirectionnelle dans laquelle le feedback est l’outil de réception des besoins et des émotions de ses sportifs.
- Convaincre : le fait d’être charismatique dépend d’une communication assertive. En effet, si les sportifs ont confiance en leur entraîneur et comprennent la manière dont il communique les choses, il sera plus facile de les convaincre qu’ils peuvent atteindre leurs objectifs.
Le feedback : une autre clé pour communiquer dans le sport
Lorsque le message meurt chez le récepteur sans la possibilité de recevoir une réponse, il existe un problème de communication. Le feedback -ou retour- est la base d’une communication centrée sur l’obtention d’objectifs sportifs.
Il s’agit sans doute d’un moyen pour que les membres d’une équipe, à tous les niveaux, reçoivent une évaluation de l’exercice et puissent également la transmettre. Cela s’applique aussi bien aux sportifs qu’aux entraîneurs.
Lorsque l’on constate un conflit évident entre les sportifs de la même équipe ou avec leurs entraîneurs, cela signifie que les moyens correspondants n’ont pas été utilisés pour le résoudre. D’où l’importance d’employer des mécanismes de communication assertive dans laquelle tous les membres d’une équipe peuvent exprimer leurs opinions et résoudre les conflits dans des ambiances adéquates.
Bien que tous ces aspects ne semblent pas être une question indispensable dans le domaine du sport, ils sont étroitement liés à la communication et se reflètent directement sur le terrain de jeu. Il est donc toujours bon de les prendre en compte et de les mettre en pratique !
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