Substances interdites dans le sport : l'EPO
L’érythropoïétine, plus connue comme EPO, est une hormone naturelle produite par les reins de l’être humain. Cependant, sa version synthétique a probablement été le plus grand piège dans l’histoire du sport mondial. On ne connaît pas encore le nombre exact d’athlètes qui ont gagné leur compétition grâce à son usage. En 1998, cette substance est découverte pour la première fois lors du Tour de France.
La consommation d’EPO synthétique a commencé dans les années 1980. En 1986, la production industrielle de masse de ce produit pharmaceutique a débuté sous le nom de RhEpo. Trois ans plus tard, la FDA a approuvé l’utilisation de ce format synthétique pour le traitement de l’anémie. Toutefois, on pense que dès 1987, les premières boîtes ont commencé à circuler dans le domaine des sportifs professionnels.
Histoire de l’EPO dans le sport
L’EPO s’est répandue parmi les circuits professionnels avec l’étiquette de substance “miracle” pour les performances physiques. On pense que la première compétition dans laquelle son usage s’est propagé sont les Jeux olympiques d’Hiver de Calgary en 1988. A l’époque, il n’y avait pas de preuves permettant de la détecter ou de comprendre son effet au niveau sportif.
En 1998, un scandale majeur s’est produit lorsqu’un réseau international de dopage fut découvert sur le Tour de France. Les directeurs techniques, les médecins et les cyclistes de l’équipe Festina étaient impliqués et ont été suspendus de la compétition.
Quelques temps plus tard, on découvre que même le Président de l’Union Cycliste Internationale était impliqué dans cette affaire. La substance qui se trouvait dans l’œil du cyclone était la fameuse EPO.
Ensuite, on a découvert que les réseaux de dopage pouvaient impliquer d’autres disciplines sportives. Le cas Festina a conduit à la création de l’Agence Mondiale Antidopage en 1999. Dans une recherche publiée en 2013, il a été conclu qu’au moins 30 cyclistes avaient utilisé l’EPO lors du Tour de 1998.
L’EPO dans le nouveau millénaire
Suite aux révélations de 1998, les difficultés de détection de l’érythropoïétine synthétique se sont poursuivies. En 2000, le premier test pour détecter l’hormone obtient un brevet. Le problème avec cette substance illégale est qu’elle devient indétectable peu de temps après son utilisation.
Au milieu de l’année 2019, la possibilité d’un dopage indétectable par microdose a suscité des inquiétudes. Lors de cette année-là, le laboratoire français Chatenay-Malabry a publié son nouveau test pour la détection de l’EPO. Ce nouveau test permet effectivement de détecter l’hormone même deux jours après sa présence dans l’organisme.
Par ailleurs, l’Agence Mondiale Antidopage ne valide pas le nouveau test. Toutefois, les premières journées antidopage utilisant ce système devraient avoir lieu en 2020.
Le dopage à l’érythropoïétine est sévèrement puni par les états et les institutions du sport mondial.
L’EPO et les conséquences juridiques de son usage
Selon le Code Mondial Antidopage, le dopage implique “une transgression de plusieurs règles antidopage”. Autrement dit, en utilisant des substances illicites, les athlètes peuvent enfreindre plusieurs règles, et pas seulement une.
L’EPO figure dans la Liste des Substances Interdites par le Comité International Olympique depuis les années 1990. Même lorsqu’elle était détectable à travers un test d’urine, on la considérait déjà comme une substance illicite. En 2020, elle demeure toujours sur les listes actualisées chaque année par l’Agence Mondiale Antidopage.
Tous les sportifs titulaires d’une licence fédérale peuvent être soumis à des contrôles antidopage à tout moment. D’autre part, toutes les disciplines reconnues comme des sports sont régies par le régime antidopage. En outre, les tests peuvent également être effectués à des niveaux inférieurs.
Loi antidopage en Espagne
En Espagne, la lutte antidopage répond à la Loi Organique 3/2013. Dans cet article juridique, on considère la consommation de substances dopantes comme une infraction “très grave”. Ce n’est que dans certains cas spécifiques que l’infraction peut être déclassée en fonction de sa gravité.
Par exemple, une sanction pour dopage n’est “grave” que lorsque l’athlète peut expliquer raisonnablement l’usage de la substance illégale. Par ailleurs, les sanctions s’étendent aux fédérations, aux équipes et à la direction technique.
Les sanctions pour des infractions graves impliquent la suspension de la licence fédérale pendant un ou deux ans. En outre, les sportifs qui enfreignent la loi peuvent recevoir des amendes allant de 3001 à 12000 euros. Dans le cas des infractions très graves, les suspensions peuvent s’élever à quatre ans ou à vie, selon la transgression commise.
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- Web oficial Agencia Mundial Antidopaje. Extraído de: https://www.wada-ama.org/
- Ley Orgánica 3/2013, de 20 de junio, de protección de la salud del deportista y lucha contra el dopaje en la actividad deportiva. Extraído de: https://www.boe.es/diario_boe/txt.php?id=BOE-A-2013-6732
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