Fracture métacarpienne, une blessure courante au basketball
Nous verrons ci-après en quoi consiste cette blessure, les mécanismes de la lésion et ce que nous pouvons faire pour récupérer le plus rapidement possible.
Qu’est-ce que le métacarpe ?
Le métacarpe est constitué des 5 os que nous avons entre le poignet et les doigts. Autrement dit, il y a un os pour chaque doigt dans la paume de la main.
Ces os sont facilement palpables. Leur fonction est de transmettre de la force pour nous permettre de déplacer chaque doigt individuellement. Ils assurent également la stabilité et nous permettent d’avoir une amplitude de mouvement beaucoup plus large que si nous ne les avions pas.
Comme les phalanges – chacun des os des doigts – nous parlons d’os longs et plutôt minces. Ceci, combiné au fait qu’ils sont assez superficiels, augmente les chances de subir une blessure. Ceci est d’autant plus vrai dans les environnements ou les sports dans lesquels nous utilisons principalement les mains.
Fracture métacarpienne
La fracture métacarpienne est la rupture de l‘un des 5 os entre le poignet et les doigts. Le sport est le moyen le plus courant de subir cette blessure. Dans le cas du basket-ball, nous utilisons constamment ces os pour dribbler avec le ballon, recevoir des passes ou essayer d’en intercepter.
Cependant, le plus inquiétant à cet égard sont les chutes, très fréquentes dans ce sport, ainsi que les coups directs. Dans le cas de chutes, outre le fait de tomber après un saut, ce qui augmente les dégâts en atteignant le sol, il se peut qu’un autre joueur tombe sur nous.
Ce types de circonstances multiplie donc par deux le risque à cet égard. Quant aux coups directs, un adversaire peut essayer de nous enlever le ballon et frapper le métacarpe, par exemple.
Un autre sport qui prédispose à ce type de blessure est la boxe. Ici, le mécanisme est clair : les coups de poing. Nous transmettons constamment des forces intenses à ces os. Nous mettons donc notre santé en danger si nous ne prenons pas les précautions nécessaires et veillons à effectuer un geste sportif correct.
En dehors du sport, les chutes et les accidents de voiture sont les moyens les plus courants de subir une fracture métacarpienne. Dans les deux cas, nous utiliserons probablement instinctivement notre main pour arrêter un impact imminent. De sorte que nous mettons toute la force du coup sur les os de la main et du poignet, ce qui peut les fracturer.
Comment traiter une fracture métacarpienne ?
Si nous avons subi un impact de ce type et que notre main nous fait très mal, nous devons nous rendre immédiatement pour effectuer des tests diagnostiques. Nous commencerons la rééducation s’ils confirment que nous avons subi une fracture métacarpienne.
Le processus de rééducation pour que l’os se consolide à nouveau prendra alors environ six semaines. Il peut néanmoins être plus long, en fonction de la gravité de la fracture. Dans les cas très graves, nous pouvons même avoir besoin de subir une intervention chirurgicale, comme l’explique une publication du Spanish Journal of Orthopaedic Surgery and Traumatology.
Pour commencer, il est probable qu’on nous pose une attelle ou un plâtre pour garder nos doigts en place. Selon l’étendue de la blessure, il faudra plus ou moins de jours pour commencer à bouger nos doigts, et même pour retirer l’attelle afin de réaliser des mouvements plus amples.
Il faut également lutter contre l’inflammation lors de cette première période, en appliquant d’abord du froid puis du chaud. Nous devons également garder la main surélevée et la zone au repos.
Une fois la fracture consolidée et que nous n’avons plus à porter d’attelle ni de plâtre, il sera temps d’aller chez le kinésithérapeute. Étant des os facilement accessibles, ce dernier pourra recourir à un large éventail de techniques pour que la main retrouve son état normal.
Il est possible d’utiliser des techniques physiques telles que la magnétothérapie ou appliquer de la chaleur. Les mobilisations, les étirements, les exercices spécifiques sont également des alternatives. Un bon professionnel ajustera les séances en fonction de ce que la blessure nous permet de faire.
Enfin, il faut noter qu’une rééducation adéquate doit permettre un rétablissement complet et à un retour à la vie quotidienne sans séquelles. C’est ce que confirme la littérature académique récente, comme une étude publiée par la revue EMC – Surgical Techniques – Orthopedics and Traumatology.
Allez-y avec prudence
Nous venons de le voir, la fracture métacarpienne est une blessure qui survient principalement lors d’un traumatisme direct. Il est donc important d’apprendre à tomber correctement si nous pratiquons des sports dans lesquels les chutes sont fréquentes ou à utiliser correctement les bandages et apprendre à frapper de manière biomécanique parfaite si nous boxons.
La récupération doit par ailleurs être progressive et efficace. Dans le cas où pendant la rééducation nous constatons un engourdissement, une augmentation de la douleur ou une raideur, nous devons en informer un spécialiste. S’il n’y a pas de complications, nous reviendrons à la normale après quelques mois.
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