Application de froid ou de chaud : les mécanismes d'action
L’application de froid ou de chaud sur une zone blessée ou simplement fatiguée après avoir fait du sport est essentielle. Tout type de patient ou sportif profite de ces bienfaits dans son quotidien. Voyons quels sont les mécanismes d’action et les cas les plus adaptés à l’un ou l’autre.
Mécanismes d’action du froid
Comme on peut s’y attendre, les effets bienfaisants de l’application du froid que nous obtenons sont dus à la diminution de la température locale qu’il produit. Cette baisse de température entraînera une vasoconstriction. Et, par conséquent, une diminution de la quantité de sang dans la zone.
Par ailleurs, en présence du froid, la vitesse du métabolisme ralentit ainsi que l’action des nerfs sensitifs. Cela a également un effet sur des éléments du système nerveux, comme une augmentation de la sensibilité de la zone. De plus, selon qu’on applique le froid sur des muscles superficiels ou profonds, cela peut augmenter ou diminuer la vitesse de contraction.
Il faut aussi prendre en compte qu’un effet de rebond se produit lorsque l’on cesse d’appliquer le froid. Effectivement, lorsque le stimulus s’arrête, le corps compense en augmentant le flux sanguin vers une zone refroidie. Cela permet de prévenir les lésions tissulaires et assure de nouveau, une quantité de sang adéquate dans la zone.
Comment fonctionne la chaleur dans le corps ?
L’effet principal de la chaleur sera, au contraire, la vasodilatation. Le fait d’augmenter la température entraîne une augmentation du flux sanguin dans la zone, et par conséquent, de tous les éléments du sang qui aident à réparer un tissu blessé. D’autre part, la vasodilatation réduit également la tension artérielle.
De même, la chaleur appliquée de manière prolongée générera une relaxation de la zone, avec des effets antispasmodiques et une baisse de la sensibilité due à la détente.
Finalement, il faut savoir que, selon la durée de l’application et la température atteinte, la fréquence cardiaque augmente également afin que davantage de sang parvienne à la zone. Dans les cas extrêmes, il peut même se présenter des tachycardies. Les personnes souffrant de problèmes cardiaques doivent être particulièrement prudentes.
Application de froid ou de chaud ?
D’après ce qui précède, à quels moments l’application de froid et de chaud est-elle bénéfique ? En règle générale, nous utilisons le froid dans les processus aigus et le chaud dans les processus chroniques.
Cela signifie que, si nous venons de nous blesser, l’application de froid contiendra l’augmentation sanguine et aidera à maintenir une réaction appropriée de notre corps. Cela réduira également l’œdème causé par la rupture des tissus et permettra de mieux tolérer la douleur.
Par ailleurs, si nous venons de terminer une séance d’exercice intense, l’application de froid sur les muscles que nous avons travaillé aidera aussi à prévenir les effets secondaires. Et à limiter les dommages causés aux muscles.
En revanche, le chaud sera notre allié lors des processus de longue durée. A partir de 24 heures suivant l’application d’une douleur musculaire, il est judicieux d’appliquer de la chaleur localement.
Comme nous venons de le voir, une fois l’inflammation initiale contrôlée, l’augmentation du volume de circulation fournira une plus grande quantité d’éléments du sang qui aideront les tissus à récupérer. En outre, son effet antispasmodique le rend vital pour traiter les contractures musculaires ou les tensions générales accumulées.
Méthodes d’application du froid et du chaud
Pour le froid, nous disposons des méthodes d’application suivantes :
- Glaçons : dans ce cas, il est important de toujours les envelopper dans une serviette, un chiffon ou un matériel similaire. Car ils ne doivent pas entrer en contact avec la peau.
- Sacs de froid : ils se présentent sous différents formats, y compris les “cold packs” qui se refroidissent et se placent sur la zone à traiter, ou les serviettes ou compresses froides.
- Crèmes ou sprays froids : ces derniers offrent un effet rapide et transitoire.
- Cryomassage : il consiste à masser avec des glaçons enveloppés dans une serviette sur la zone affectée au lieu de les appliquer et de laisser agir.
Pour appliquer du chaud, voici quelques outils bons à connaître :
- Bouillote : la fameuse bouillote que nous avons tous à la maison, à mettre au micro-ondes et à appliquer sur la zone.
- Immersion : immerger la zone affectée dans un bain d’eau chaude permettra une pénétration plus profonde de la chaleur.
- Rayons infrarouges : si nous allons chez un physiothérapeute, il est probable qu’il nous applique de la chaleur à travers des rayons infrarouges.
- Crèmes ou sprays : de même que pour le froid, nous pouvons acheter de la crème ou un spray qui nous offre un effet immédiat.
Finalement, nous avons également l’alternative des massages. Lorsque quelqu’un nous masse, cela provoque aussi une augmentation de la température corporelle. Plus la pression du massage augmente, plus la température sera élevée.
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