Accident des 24 heures du Mans en 1955

En matière d'accident du sport automobile, la course des 24 heures du Mans de 1955 a marqué un avant et un après. Une voiture en feu dont plusieurs parties ont volé dans le public et de nombreuses victimes sont le solde de cette après-midi noire.
Accident des 24 heures du Mans en 1955

Dernière mise à jour : 25 août, 2019

L’accident des 24 heures du Mans est l’accident le plus tragique dans l’histoire du sport automobile. Cet accident a coûté la vie à 84 personnes ainsi qu’au pilote Pierre Levegh. Nous évoquerons dans cet article ce qu’il s’est passé lors de cette journée tragique en France.

Cet accident a marqué un avant et un après dans l’histoire du sport automobile. Il a été l’élément déclencheur de l’évolution des normes de sécurité tant pour les pilotes que pour les spectateurs.

L’accident des 24 heures du Mans en 1955

Le 11 juin 1955, à 18h30 et après trois heures de course, Juan Manuel Fangio et Stirling Moss sont en tête suivis de très près par Mike Hawthorn et Ivor Bueb. Les deux concurrents avaient un tour d’avance sur le reste.

Hawthorn, dans sa course pour la victoire, double sur la ligne d’arrivée le pilote Macklin. Autrement dit, il a un tour d’avance sur lui. A ce moment-là, Hawthorn effectue une manœuvre brusque et freine brutalement. Le pilote avait décidé de passer par le stand.

Surpris par cette manœuvre, Lance Macklin -qui venait d’être doublé, donne un coup de volant à gauche. Derrière lui les Mercedes de Pierre Levegh et de Juan Manuel Fangio, surnommé El Chueco.

Levegh voit depuis son véhicule ces manœuvres et lève le bras pour avertir son équipier Fangio. Il percute alors Macklin. Sa Mercedes s’envole et atterrit sur le muret de la tribune principale, où elle prend feu et explose. Il ne restera que le châssis de métal de sa voiture.

Contre toute attente, la course ne fut pas arrêtée. Les victimes et les blessés ont été pris en charge par les secours. La piste a été dégagée pendant que les autres véhicules continuaient la course.

Le départ de la course
Image : jotdown.es

Les organisateurs de la course ont justifié cette décision en déclarant que l’évacuation des blessés aurait été rendue plus complexe si les spectateurs avaient évacué les gradins.

Conséquences fatales de l’accident des 24 heures du Mans

Cet accident est tragique : 80 spectateurs ainsi que le pilote Pierre Levegh décèdent. En outre, environ 120 personnes qui se trouvaient dans les gradins sont blessées.

Les moments qui ont suivi l’accident ont été véritablement effrayants. La plupart des spectateurs sont morts sur le coup sous le choc du capot du véhicule de Levegh. Le moteur et le train avant ont fait office de projectiles meurtriers. Le reste du véhicule, quant à lui, fabriqué principalement en magnésium, prit feu.

Après avoir appris la nouvelle, Mercedes décida d’abandonner la course, qu’elle menait jusqu’alors. Cet évènement a tellement affecté l’écurie allemande qu’elle ne participa plus à la course avant 1989.

À qui la faute ?

Dans un premier temps, les médias ont désigné le pilote Mike Hawthorn comme principal coupable. En effet, c’est lui qui a provoqué l’accident en chaîne en freinant brusquement pour s’arrêter au stand.

Ensuite, son écurie a communiqué qu’ils l’avaient prévenu pour qu’il s’arrête en urgence pour faire le plein. C’est ainsi que le pilote avait simplement obéi aux ordres de son écurie.

L'accident responsable de la mort de 84 victimes
Image : excelsior.com.mx

Hawthorne a finalement été libéré des accusations à son encontre. L’enquête a conclu que l’accident tragique n’était dû à aucun pilote en particulier. Ce fut une conséquence d’un accident de course. Cette décision a été accompagnée d’avis d’experts et d’un reportage photographique détaillé.

Évolution des normes de sécurité

Cet accident a marqué un avant et un après dans la législation du sport automobile.  Jusqu’alors, les véhicules de compétition ne comportaient pas de ceinture de sécurité. On pensait en effet que ça ralentirait la sortie en cas d’incendie.

Les pilotes ne portaient pas non plus de vêtements ignifugés. La protection en cas d’incendie était ainsi inexistante. Le casque ne couvrait pas toute la tête, seulement la partie supérieure. Dès lors, des casques plus sûrs ont été instaurés.

Enfin, on a également amélioré la sécurité des spectateurs pour éviter -dans la mesure du possible- que les dégâts soient aussi importants qu’au Mans. Bien que cet accident a servi d’élément déclencheur pour prendre ces points au sérieux, il est inévitable de penser qu’une telle tragédie aurait pu être évitée.


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